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POUR la fonction RH !

Par | RH | Pas de commentaires

L’engagement reconcilié

A l’heure ou le « RH bashing » atteint son paroxysme avec la sortie du film « Corporate », j’ai longuement réfléchi sur le parti POUR, CONTRE ou NEUTRE de la fonction RH que j’allais adopter.
Rentrée en « religion » RH à seulement 18 ans, j’ai poursuivi mon parcours universitaire avec ferveur et impatience de pouvoir exercer ma vocation dans l’entreprise.
Ma vocation ? Celle d’une jeune femme habitée par la conviction que l’entreprise n’est RIEN sans les femmes et hommes qui la composent et que toute mon énergie devait être consacrée à faire vivre et grandir cette ADN humaine en symbiose avec les enjeux économiques de l’entreprise.
Après 12 ans de pratique, la fonction m’a quittée ….et je suis loin d’être la seule .
Impossible de faire vivre une quelconque créativité orientée « Qualité de Vie au Travail collaborateurs » et par conséquent leur engagement dans l’entreprise coincée entre les tâches administratives chronophages, le reporting obligatoire mais surtout l’obligation d’appliquer des programmes décidés au-dessus, sans concertation RH, et en contradiction avec mes valeurs profondes, comme les programmes dédiés aux hauts potentiels par exemple.
Chaque être n’est-il pas doté d’un potentiel ? Qu’est-ce qu’un haut potentiel dans ce contexte ? qu’est-ce qu’un bas, un moyen ?
Je garde néanmoins de toutes ces années de très beaux moments de partage et d’actions dont celle dont je suis la plus fière : action multiculturelle où collaborateurs du luxe à la française et à la japonaise ont emprunté les passerelles que j’avais esquissé pour mettre en commun leurs savoirs faire dans une harmonie respectueuse de leurs talents réciproques.
Je suis restée par la suite toujours engagée auprès de la fonction RH en empruntant différents chemins dont le dernier dédié à la Communication RH et je n’ai pu qu’observer comme beaucoup la profonde dérive RH ces dernières années que les nombreuses expériences positives individuelles n’arrivaient pas à compenser.
Cette dernière s’explique par de nombreuses causes connues de tous comme la lutte économique en période de crise et ses imparables équilibres financiers par exemple qui balayent tous les certitudes et bloquent les actions orientées « collaborateurs ».
Mais ce qui retient tout particulièrement mon attention dans ce « RH bashing » est le RDV manqué des DRH avec le numérique et, à travers cet outil , le bouleversement des écosystèmes existants et les fantastiques opportunités qu’il offre pour créer des aventures humaines dans l’entreprise.
Vivre aujourd’hui dans un monde connecté nous offre, en effet, des horizons et des perspectives que nous n’aurions pas imaginé dans nos rêves les plus fous, il y a ne serait-ce que 10 ans en arrière !
Contrairement à certaines idées reçues, le monde connecté nous permet d’élargir nos centres d’intérêt (l’autre bout de la terre n’a jamais été aussi proche) et par conséquent développer des interactions humaines inédites et beaucoup plus nombreuses.
Vivre dans un monde connecté, c’est donc élargir son horizon et apprendre à évoluer dans différents écosystèmes en manageant les différentes communautés.

Dans cette perspective, le rôle du DRH est clef.
Car, NON, le collaborateur d’aujourd’hui ne veut pas ou ne peut pas séparer sa vie professionnelle Le blurring est même considéré par les brésiliens et les chinois comme une chance !
Le travail est devenu avant tout un lien social et c’est pourquoi les frontières entre vie professionnelle et vie privée seront de plus en plus floues.
Le collaborateur veut emmener sa vie privée au travail et partager ses passions ou centre d’intérêts, avec ses collègues. A l’inverse, il peut travailler à la maison si le moment lui semble opportun.

Or, qu’on le veuille ou non, les passions ou centres d’intérêt des collaborateurs teintent en profondeur l’#ADN de l’entreprise alors pourquoi les ignorer ? Pourquoi ne pas les écouter ? Pourquoi ne pas les faire grandir au profit de l’entreprise ?
Elles sont la force souterraine de l’entreprise, un gisement d’innovations et d’engagement.
Il y a donc urgence à réagir pour l’entreprise si elle veut disposer des talents nécessaires à son développement car cette tendance est très accentuée chez les jeunes générations qui vont jusqu’à privilégier le statut d’indépendant au profit du salariat.!
Le DRH doit transformer l’engagement du collaborateur dans son travail en engagement pour l’entreprise. L’engagement ainsi réconcilié est son défi mais aussi sa chance ; Défi inspirant qui rendra ses lettres de noblesse à une fonction qui semble avoir perdu la foi au détriment de carrières individuelles qui entament parfois les valeurs originelles.
L’engagement réconcilié , c’est, en effet, une profession de foi, celle que l’entreprise est une et indivisible , composée de collaborateurs qui en font la richesse de par leurs talents innés et acquis et donc de leurs compétences professionnelles et personnelles .

Les identifier, c’est réinventer la gestion des talents en recréant une mosaïque des talents s’appuyant sur le sociogramme de MORENO ou sur une matrice spécifique qui permettra, par exemple, de composer une équipe projet avec plusieurs dominantes compatibles qui en feront la richesse.
Y arriver, c’est pouvoir développer une marque employeur attractive car ce sera (enfin) une marque employeur authentique , celle de l’expression réconciliée du professionnel et du personnel .
Alors, à l’heure de me décider, je choisis d’être POUR une fonction RH inspirée et inspirante et de militer pour redonner FOI au DRH dans cette magnifique mission qui est la sienne.

Mais à quoi sert donc une Direction des Ressources Humaines ?

Par | RH | Pas de commentaires

Ce titre n’est en rien une provocation, il reflète la réalité des dernières missions qui m’ont été confiées.

Ces consultations m’ont interpellées car à l’heure des grands défis que doivent relever les DRH, c’est la question du sens qui resurgit.

Selon une majorité d’analystes chevronnés de la fonction RH, les grands défis 2019 seraient pourtant :

  • La valorisation du parcours du candidat et l’expérience collaborateur,
  • La poursuite de la digitalisation de la fonction RH,
  • La valorisation croissante des soft skills ,
  • Des nouveaux modes de travail,
  • La protection des données.

Ces défis, tous justes et nécessaires, cachent donc une réalité plus souterraine : les Directions des Ressources Humaines peinent à trouver leur place pourtant légitime au sens de l’entreprise.

Cette quête de place et de sens, qui n’est pas nouvelle, s’exprime de différentes manières mais présente une caractéristique commune : le souhait d’impliquer l’ensemble des collaborateurs RH dans la réflexion et la détermination des objectifs de la DRH.

S’agit d’un nouveau mode de travail véritablement collaboratif où la voix de chaque collaborateur serait prise en compte, ou d’une dilution de responsabilités de celui qui est censé décider ? Cette question est centrale au moment où notre pays vit des évènements spontanés qui nous interpellent.

La crise dite des « gilets jaunes » est en ce sens illustrative. Ce mouvement spontané de contestation qui a remobilisé le Citoyen dans « la vie de la cité » peine à se structurer au moment de proposer des solutions.

Le « qui décide pour les autres », « qui est légitime » sont des questions centrales de sortie de crise.

Dans l’entreprise, le DRH peut s’appuyer sur cette expérience pour décider si :

  • Son organisation est prête à un modèle 100% collaboratif. A l’heure du bilan de l’entreprise « libérée », ce dernier est mitigé mais démontre que le modèle ne peut emporter un succès durable que si l’entreprise est prête à s’engager dans une organisation horizontale sans pouvoir hiérarchique.
  • Si l’absence de cadre hiérarchique dans la consultation participative sur la détermination des objectifs peut générer des peurs initiales (pourquoi me consulte-t’on ? ; N’est-ce pas au « chef » de décider ? …) et des frustrations postérieures (rien de ce que j’ai exprimé n’a été suivi d’effet …).
    Il me semble indispensable que le cadre de la consultation et ses objectifs doivent être rigoureusement définis au préalable et expliqués à tous pour gommer ces potentiels effets indésirables.
  • Cette consultation participative peut-elle augmenter les risques psychosociaux de mon équipe ? La libération de la parole peut, en effet, générer de l’insécurité : Pourquoi cette consultation ? Mon service est-il en danger ? Ma place est-elle menacée ?

En tout état de cause, il s’agit ici de définir quel type de management le DRH souhaite mettre en place pour que son service soit au service de l’Humain dans l’entreprise.
Le DRH doit donc assumer sa responsabilité de décider il veut aller, Pour Qui, Comment et Quand avant d’impliquer ses équipes dans une démarche, certes noble et louable, … mais insécurisante si elle est mal définie et encadrée.

Etre DRH demain …

Par | RH | Pas de commentaires

La terminologie « fonction RH » fait son apparition au début des années 1980 suite à un constat économique. Le coût très important que représentent les salaires pour les entreprises devient un poids qui pénalise leur développement. Il y a alors une évolution sémantique censée marquer le passage à une ère nouvelle : la « fonction personnel » devient la « fonction RH ». La fonction RH revoit alors sa manière de recruter, de rémunérer, ou encore de faire évoluer les salariés dans l’entreprise.

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